Hugo Aguiar
Les colopathies

Ce que dit la médecine
Le terme de colite désigne l’inflammation du gros intestin (côlon) et se traduit généralement par des douleurs abdominales, une alternance de diarrhée et de constipation, et des ballonnements. Certaines colites sont bénignes, et d’autres pas.
On en distingue quatre types principaux :
- La colite allergique, tout d’abord, liée à un aliment particulier non supporté par l’organisme (œuf, moutarde, lait, poisson…) : elle se manifeste par des selles liquides, et disparait jusqu’à une nouvelle ingestion du même aliment.
- La muco-membraneuse, en suite, qui fait alterner selles dures et selles molles parfois accompagnées d’hémorragies, qui coïncide avec une tendance à la constipation et aux fermentations intestinales, et dont on s’accorde à reconnaître les liens avec l’anxiété, voire la névrose.
- La colite spasmodique, quant à elle, se manifeste dans des conditions psychologiques équivalentes par l’alternance de constipation et de diarrhée avec fermentations et ballonnements.
- La colite ulcéreuse, enfin, produit des selles sanglantes, une perte d’appétit et un amaigrissement.
Pour les trois premiers types, les traitements portent sur l’hygiène alimentaire et l’équilibre psychologique. Outre l’absorption de fibres alimentaires aidant au transit intestinal, il sera prescrit des antiseptiques intestinaux, des anti-inflammatoires (par voie buccale ou par lavements) des corticoïdes ou des immunosuppresseurs.
Dans le dernier type, une intervention chirurgicale pourra être envisagée (ablation partielle du côlon).
Ce que dit l’Etiopathie
Il n’existe que deux types de colites : celles dites spasmodiques, et celles dites mécaniques. Les autres affections assimilées à des colites relèvent d’autres pathologies.
Les colites spasmodiques peuvent amener des périodes de constipations et de diarrhée ; elles sont accompagnées de douleurs violentes, irradiant à partir des zones spasmées (qui correspondent aux sphincters du gros intestin). Ces spasmes proviennent de phénomènes de phénomènes irritatifs siégeant à différents niveaux du tube digestif (carrefour duodéno-cholédocien, par exemple).
Le traitement étiopathique consistera à supprimer les phénomènes pathologiques en rapport avec le tube digestif, c'est-à-dire à agir mécaniquement sur les sphincters spasmés afin de supprimer la contracture. De bons résultats sont obtenus en quelques séances.
Les colites mécaniques sont la plupart du temps dues à une fermeture excessive des angles du gros intestin, ou à la plicature des parties transverse ou terminale dans les cas d’intestin trop long (dolichocôlons, dolichosigmoïdes). Des techniques appropriées permettent d’obtenir l’ouverture de ces angles par mobilisation viscérale, libérant ainsi le passage des matières fécales. On est ici devant un pur problème mécanique.
Source : Comment soigne l'étiopathie de Pierluigi Locchi